La marque écoresponsable doit-elle devenir digitale ?
À l’heure où les témoignages des scientifiques sur le réchauffement climatique deviennent légions, nous prenons tous part à la transformation des marques par la mise en lumière de produits écoresponsables. Ces dernier temps, j’ai pu constater l’intérêt grandissant des marques pour ces produits et observer deux faits majeurs assez réjouissants :
1/ La stratégie de communication intègre de plus en plus l’ambition de la politique RSE dans la promesse de marque. Directement incluse à la signature ou sous-entendue. Elle devient plus lisible et assumée. Même si le déclaratif n’est pas un acte, c’est déjà un très grand pas vers la prise de conscience d’un consumérisme révisé répondant aux enjeux climatiques.
2/ Les sujets d’identité de marque écoresponsable foisonnent. En effet, une marque se définit par ses produits, c’est donc tout naturellement que les recherches en éco-conception et les matières renouvelables utilisées sont en train de sonner le glas de l’obsolescence programmée.
Si j’observe ici deux véritables raisons de croire aux bienfaits du marketing écoresponsable, il ne demeure de grand changement sans des convictions partagées par tous et la volonté de chacun devant l’adversité à appliquer les règles. En effet, une fois les discours de la marque recalés vers de nouvelles ambitions écoresponsables, les usages des outils de communication media/hors media restructurés, il reste à apprécier la performance d’une digitalisation galopante face à la politique RSE de la marque.
Ces dernières mois, nous avons dû accélérer la transformation digitale de nos clients en regardant l’impact marketing sur les écosystèmes interdépendants.
Car pour les marques qui s’appuient sur une organisation du travail en mode projet, c’est-à-dire de manière transversale en associant des personnes sans lien hiérarchique pour mener à bien leur projet, les transformations digitales ont un impact dans 86% des cas. Rappelons qu’en 2020, 85% des responsables de communication et marketing considéraient que ces transformations avaient un impact important sur l’organisation de leur entreprise. Il est donc maintenant nécessaire de regarder l’impact réel de ces transformations digitales au regard des engagements de la politique RSE des marques.
Pour aller de l’avant, il nous faut accepter le changement en conjuguant l’innovation et la durabilité.
Aussi, je citerai Michel Serres “Chaque fois qu’il y a un changement de support, il y a un Socrate qui engueule un Platon.” Espérons que ces derniers puissent s’entendre sur le fond comme sur la forme.